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PRAIRIE NATURELLE

Un gazon coupé trop régulièrement est l’ennemi de la biodiversité. Chassez les idées reçues, il n’y a pas de mauvaises herbes ! Il est temps de réhabiliter l’ortie, le trèfle et les fleurs sauvages dans votre établissement. Leur présence est essentielle au cycle de vie de nombreuses espèces. Dialoguez avec les techniciens pour diminuer les tontes. Laissez la nature s’exprimer et les espèces s’y installer.

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Le Principe

 

Laissez pousser l’herbe, c’est déjà beaucoup Ne semez rien, laissez faire : tous les sols recèlent des graines, parfois très anciennes, qui ne demandent qu’à s’exprimer si les conditions deviennent favorables. Ne vous attendez pas à un fleurissement extraordinaire, l’objectif d’une telle prairie est de faire alliance avec la nature sans la contraindre. Choisissez une étendue plus ou moins grande que vous laisserez évoluer librement, pas de tonte surtout. Vous pouvez par exemple délimiter une zone en cercle autour des arbres. Au besoin, décaissez le sol sur quelques centimètres dans le but de stimuler la banque de graines qui se trouve enfouie. Cette technique s’appelle l’étrépage. Un espace épargné peut devenir une magnifique prairie de fleurs sauvages (graminées, plantes vivaces et parfois quelques annuelles). Les élèves apprendront à admirer les espèces qui semblent «banales » mais qui sont en réalité de vrais trésors, favorables aux pollinisateurs et à de nombreux insectes.

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Et pour le coup de pouce

 

Semez et plantez des plantes nectarifères et pollinifères en choisissant un producteur de semences de plantes indigènes d’origine contrôlée. C’est en laissant pousser l’herbe et en introduisant plusieurs essences régionales que vous favoriserez la présence de nombreuses espèces comme les papillons ou les abeilles. Planter des vivaces, c’est favoriser la biodiversité et diversifier les sources de pollen, nectar, graines et refuges. Précisons qu’attirer des abeilles dans la cour de l’établissement ne constitue pas un danger (sous réserve des précautions d’usage) et pourra devenir un prétexte pour aborder le phénomène de pollinisation.

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Mode d’emploi

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Délimiter l’espace qui accueillera la prairie fleurie et le débarrasser de tout végétal. Préférer une zone bien ensoleillée, à l’abri du vent et des piétinements. Le sol devra être pauvre en matières organiques, car un excès d’éléments nutritifs favorisera les graminées, au détriment des plantes à croissance plus lente.

 

Laisser reposer le sol une quinzaine de jours. Des graines déjà présentes vont lever et vous les détruirez en binant superficiellement la terre pour limiter la mise en concurrence avec vos semis. Privilégier les semis à l’automne ! Beaucoup d’espèces ont besoin d’un coup de gel pour germer. Par ailleurs, pour une même espèce, un semis en automne offrira probablement une germination un peu plus tôt en saison. Cela fera gagner un temps précieux si on veut que les élèves puissent profiter de la floraison avant les vacances scolaires.

 

Ratisser le sol jusqu’à obtenir une terre fine. Pas besoin d’apport de compost, ni d’engrais, les semis de graminées et fleurs sauvages sont habitués aux sols pauvres en matières organiques.

 

Mélanger les semences à du sable pour une bonne répartition des semences au sol. Adapter la pesée des graines à la surface à semer (5 à 7 g/m2 ). Cette mesure conditionnera l’effet final de la prairie. Attention, en semant trop peu, le décor sera clairsemé. À l’inverse, si on sème trop, les semis seront en concurrence, limitant leur croissance.

 

Recouvrir les graines en griffant légèrement la surface et passez le rouleau. Arroser régulièrement le semis pendant toute la période de levée. La floraison se fera 6 à 8 semaines après le semis.

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Les points de vigilance

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â–  Privilégier les espèces sauvages locales, plutôt que des plantes horticoles et/ou exotiques.

â–  Être vigilant sur les mélanges estampillés « prairie fleurie», car les espèces sélectionnées ne sont pas forcément les meilleures pour les pollinisateurs et la biodiversité.

â–  Les plantes exotiques peuvent être très mellifères, mais sont évidemment moins bien adaptées à nos écosystèmes et peuvent présenter un risque invasif.

 

Suivi technique et naturaliste

 

Préférer le fauchage à la tonte qui décapite les plantes. On peut faucher les plantes défleuries deux fois dans l’année. Une première fois au tout début de l’été sur une hauteur d’environ 10 cm. Puis, fin septembre, en ne laissant que quelques centimètres. Le foin sera laissé quelques jours sur place puis ramassé. Cette opération, non indispensable, favorisera les nouvelles pousses et évitera le développement d’arbustes et arbres qui nuiraient au maintien des espèces herbacées.

Conservatoire botanique national de Bailleul :

consulter la grainothèque, emprunter des graines et, plus largement, l’offre de formation et d’animations autour de la flore sauvage.

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Acheter des graines certifiées en ligne chez ECOSEM

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Liste des plantes attractives pour les abeilles

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Brochure sur les pollinisateurs

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