HAIE NATURELLE
La haie « naturelle » ne sert pas seulement à délimiter un espace, c’est un écosystème à part entière… Si elle est composée d’arbres et d’arbustes variés adaptés au sol et aux conditions climatiques, elle peut remplir de nombreuses fonctions : offrir un refuge aux oiseaux, aux insectes et aux petits mammifères, protéger des vents dominants, apporter de l’ombre, réduire les facteurs d’érosion des sols, produire des fruits…
Principe
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Il existe différents types de haies mais nous détaillons ici la plantation d’une haie libre arbustive diversifiée, aussi appelée «quatre saisons ». En plus de ses nombreux avantages, cette haie est plus adaptée à l’entretien en contexte scolaire. Elle offre au fil des saisons une variation de couleur, de feuillages, de fleurs et parfois même de fruits. Les arbustes atteignent une hauteur de 2 à 4 m. Elle est plus intéressante sur le plan paysager et écologique, qu’une haie taillée au carré puisqu’elle attire toute une variété d’oiseaux et d’insectes butineurs !
Pour composer la haie, commencer par faire un plan en délimitant son tracé
Reprendre l’existant pour que la plantation s’intègre au mieux dans le paysage. Étudier l’accès, l’orientation, la vue depuis la classe... La haie libre se forme souvent sur deux rangées en quinconce. C’est l’une des formes les plus naturelles car la nature ne connait pas les lignes droites ! La longueur de votre haie n’a que peu d’importance. Elle peut ne mesurer que 10 mètres ! Elle n’en sera pas moins belle et moins
Jouer sur les couleurs, les formes, les périodes de floraison...
Les végétaux seront choisis dans un souci d’esthétisme mais aussi en fonction de leur développement, leur floraison et leur rusticité. Penser à intégrer des essences à fleurs simples car ce sont les plus mellifères. Par ailleurs, certains arbustes développent des baies comestibles pour l’Homme et les oiseaux, c’est une excellente initiative d’en prévoir quelques-uns. Plus les baies des arbustes sont sucrées, plus vous offrirez un refuge aux oiseaux nicheurs. Mais attention, si elles sont appréciées des oiseaux, elles sont parfois toxiques pour l’Homme.
Le mode d’emploi
1 La réception des plants
Il est préférable de replanter des jeunes plants à racines nues ou en godet. Les plants en godet seront stockés, dès leur réception, dans un endroit abrité du gel. Pour les plants livrés en racines nues, constituer une jauge. Celle-ci peut être réalisée dans un tas de sable ou dans la terre ; il est important de protéger les racines du vent et du gel. Durant le chantier, il est nécessaire de sortir les plants par petits lots afin d’éviter le dessèchement des racines.
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2 La plantation
Choisir son végétal en respectant le schéma de plantation établi au préalable. Préparer la terre, si possible quelques jours à l’avance. Creuser les trous à l’aide d’un transplantoir de jardin ou d’une truelle, en les espaçant de 50 à 80 cm. Les plants en godet devront être trempés au préalable dans un seau d’eau jusqu’à saturation. Pour les racines nues, préférer un pralin constitué d’un mélange d’argile, de bouse de vaches et d’eau ou d’un pralin acheté dans le commerce. Retailler les racines si elles sont sèches ou abîmées. Planter en prenant soin de ne pas replier les racines. Bien tasser au pied. Attention à ne pas recouvrir le collet (bourrelet situé entre le système racinaire et la tige).
3 Le paillage après plantation
On peut recouvrir le sol avec de la paille, des copeaux, des déchets d’élagage broyés. Ce type de paillage est intéressant pour son faible coût, son utilisation aisée lors de rebouchage de haie ou à proximité d’une clôture. Par contre, il n’empêche pas la pousse des vivaces et doit être renouvelé chaque année. Attention aux écorces de conifères qui peuvent acidifier le sol, ainsi qu’aux déchets de tonte qui s’échauffent très vite et favorisent la moisissure.
Quelques essences indigènes adaptées aux établissements
Découvrez quelques exemples d’essences locales parfaitement adaptées aux conditions de sol et de climat des éco-paysages des Hauts-de-France. N’oubliez pas : plus vos plantations seront diversifiées, plus vous enrichirez la biodiversité !
Les points de vigilance
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La règlementation oblige à planter à plus de 50 cm du voisin les végétaux mesurant moins de 2 m et d’éloigner à plus de 2 m ceux supérieurs à 2 m. Se renseigner en mairie pour savoir s’il n’y a pas d’autres règles. Il y a souvent des arrêtés municipaux ou préfectoraux qui prévalent sur les textes du Code civil. Vous avez l’obligation de couper les branches qui dépassent chez votre voisin au niveau de la limite séparative.
Quelques règles à respecter afin de garantir la réussite d’une plantation :
â– Préparer le sol dès la fin de l’été ou en automne.
â– Décompacter le sol le plus profondément possible à l’aide d’un outil à dent (au minimum sur 50 cm).
â– Planter entre les mois de novembre et mars
â– Préparer le terrain avant la date de réception des plants
â– Ne pas prévoir une longueur de plantation trop importante, il est préférable d’étaler le travail sur deux saisons
â– Ne jamais laisser les plants à l’air libre. Certaines essences se dessèchent très vite (prunellier, hêtre…)
â– Ne pas planter lorsque le sol est gelé ou gorgé d’eau
Suivi technique et naturaliste
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L’entretien est moindre pour une haie libre. Il consiste juste à éclaircir de temps en temps si besoin. Taillez les arbustes en hiver en respectant leur forme d’origine : coupez les branches les plus hautes et les plus longues en les sectionnant au niveau d’une ramification ou à la base de l’arbuste, dans un souci de renouvellement de branche. Ne pas ramasser les feuilles mortes, de nombreux animaux ont besoin de cette litière pour hiverner.
Le programme « Plantons le décor » permet des commandes groupées d’arbres, d’arbustes et de variétés fruitières d’origine locale. Chaque année, en septembre, des catalogues et bons de commande sont mis à la disposition de tous les habitants de la Région Hauts-de-France
